Y a-t-il un âge pour être freelance ? Selon une étude de freelance.com, l'âge moyen du.de la freelance en France est de 45 ans. Partant de ce constat, on peut logiquement se demander si pour être freelance il ne faudrait pas avoir pas mal de bouteille.

Depuis la création de LMEP, on échange avec beaucoup de freelances lillois.e.s. Et, force est de constater qu'il n'y a aucune vérité en termes de statistiques.

Dans ce nouveau témoignage, on part à la rencontre de Marie, 24 ans, originaire de la métropole lilloise.

Marie a obtenu son master 2 il y a seulement quelques mois dans la meilleure école du monde : l'ISTC (en toute objectivité, évidemment).

Mais Marie a fait un choix courageux et étonnant : se lancer en tant que freelance avant même la fin de son master. Du coup, on s'est dit qu'elle avait plein de choses à nous raconter et des conseils à donner pour les futur.e.s diplômé.e.s.

Bonne lecture !


En démarrant tes études, tu savais que tu voulais être CM ?

Au départ, je ne voulais pas du tout être CM. En arrivant à l'ISTC, je visais une carrière dans l'événementiel. J'ai d'ailleurs fait pas mal de stages dans ce secteur. C'est aussi ce qui me démarque maintenant en tant que freelance. Je suis CM et organisatrice d'événements éphémères. Par exemple, si une marque me contacte pour son lancement de marque, je peux à la fois gérer sa com' social media et organiser l'inauguration physique.

C'était quoi ton expérience pro avant de te lancer à ton compte ?

Avant de me lancer en free, j'ai fait des stages et j'étais en parallèle ambassadrice pour une marque de produits issus de la phytothérapie. Grâce à ça, j'ai créé beaucoup de contenus, assisté à des formations et participé à des événements.

J'ai aussi fait une partie de mon master en alternance dans une boutique lilloise où j'étais CM. Malheureusement, ça c'est terminé plus tôt que prévu et j'ai été licenciée économiquement quelques mois avant la fin de mon contrat. L'ISTC m'a laissé le choix entre trouver une nouvelle entreprise ou travailler sur mon mémoire. J'avais déjà en tête de me lancer comme CM à mon compte donc ça m'a permis d'avoir du temps pour tout préparer et me lancer !

Qu'est ce qui t'a donné envie de te lancer en freelance avant même la fin de tes études ?

Après un mois un peu compliqué à la suite de mon licenciement, je me suis décidée à chercher un CDD ou un CDI. Mais je ne trouvais rien qui me convenait. Je voulais à la fois faire du community management et de l'événementiel.

Le poste hybride que je cherchais n'existait pas à ce moment là. J'ai décidé de créer moi-même le métier de mes rêves.

J'avais aussi envie de gérer mon temps et d'aller à mon rythme.

C'était quoi tes craintes en te lançant ?

J'avais pas mal d'expériences dans mon métier mais je n'avais pas beaucoup de réseau. J'ai un tempérament réservé et je me dépasse chaque jour pour faire grandir mon carnet d'adresses. Je manque parfois de confiance en moi. Je sais ce que je sais faire mais je me disais souvent "si ça se trouve je ne vais pas réussir à trouver de client ou à trouver ma place".

Et puis le dernier "frein" si on peut appeler ça comme ça c'était mon âge. Je me suis lancée le 13 juin, je n'avais même pas encore terminé les cours de master 2 !

Marie quand on lui dit qu'elle était trop jeune pour être freelance

As-tu été soutenue par ton école ?

Oui, j'ai été très soutenue par l'ISTC, la meilleure école du monde. J'ai été accompagnée pour la création, notamment par Fatima Drici qui est Project Development Manager dans l'établissement. Elle m'a prise sous son aile et j'ai encore des nouvelles régulières aujourd'hui. Grâce à son expérience et son réseau, elle a toujours une réponse à mes questions.. Elle m'a notamment conseillé le réseau Pépite avec qui j'ai eu pas mal de rendez-vous. C'est vraiment top car tu as un vrai suivi par une vraie personne qui connait ton projet.

L'ISTC a aussi mis en place un réseau entrepreneur.e.s avec un espace de coworking. Si je le souhaite, j'ai accès à un espace pour travailler et faire mes rendez-vous.

J'ai aussi géré beaucoup de choses seule mais c'est comme ça qu'on apprend !

Et comment a réagi ta famille ?

Alors, même si je connaissais bien mon métier de CM, c'est vrai que je n'avais aucune connaissance sur l'entrepreneuriat. Dans ma famille, j'avais quelques modèles, comme mon grand-père qui a créé son entreprise, mais je ne connaissais pas d'autres freelances.

Mes parents ont eu un peu peur au début mais ils sont super contents que je me sois lancée. Ils me poussent complètement.

Moi quand j'ai dit à mes parents que j'allais rembourser mon prêt étudiant en devenant freelance.

Financièrement, lorsqu'on sort des études c'est pas trop risqué de se lancer en freelance ?

Ce qui m'a aussi poussée à le faire, c'est que je vis encore chez mes parents. C'est une vraie chance quand on se lance. En plus, en tant que CM tu n'as pas besoin d'investir beaucoup dans ton activité au démarrage. Enfin, ça c'est la théorie car j'ai dû investir dans un nouvel ordinateur (😅) mais c'est tout.

Tu es maintenant à ton compte depuis quelques mois, as-tu déjà des clients ?

Oui j'ai déjà signé des contrats. À l'heure actuelle, je ne me rémunère pas encore beaucoup mais je sais qu'il faut un peu de temps. Je suis confiante pour la suite !

Si une opportunité de travail salarié se présente, tu dis oui ?

Non, pour le moment je veux vraiment tout donner à mon compte. Repartir dans le salariat ne m'a pas encore traversé l'esprit. ✌️

C'est quoi tes objectifs pour la suite ?

J'aimerais vivre de mon activité à 100%. Je me rends compte aussi que j'aime de plus en plus la partie événementielle. J'aime beaucoup organiser des pop-up stores, des salons de créateur.rice.s, des ateliers pour les professionnel.le.s. Pourquoi pas bosser pour des agences en freelance aussi !?

Quel conseil pourrais-tu donner à des étudiant.e.s qui hésitent à se lancer ?

Ne pas douter de soi !  Il n'y a jamais de bon moment. Si tu as envie de le faire, lance-toi ! 💪

Merci Marie !

Pour retrouver l'univers de Marie, rendez-vous ici ! 🙂